Édition du mardi 1er septembre 2009
Statut de la Poste: un «coup fatal pour l'avenir du service public postal», selon les députés PS, PC, RC et PG
Les députés et sénateurs socialistes ont estimé le 29 juillet dernier que le changement de statut de La Poste présenté en conseil des ministres constitue un «coup fatal pour l'avenir du service public postal», les sénateurs communistes y voyant «un premier pas vers la privatisation».
«Le gouvernement et l'UMP ont délibérément engagé La Poste sur la voie d'une privatisation programmée au risque de briser un outil d'aménagement du territoire et facteur de cohésion sociale», écrivent dans un communiqué François Brottes et Michel Teston, respectivement député et sénateur socialistes.
«Face à la mauvaise volonté du gouvernement pour rendre possible l'organisation d'un référendum national tel que le prévoit la réforme de la constitution», ils en appellent à «la mobilisation de tous au sein de la coordination nationale contre la privatisation de la Poste notamment au travers des consultations citoyennes sur l'avenir de ce service public».
Les socialistes disent «refuser le changement de statut de La Poste et dénoncent un coup fatal pour l'avenir du service public postal».
Dans un autre communiqué, les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de gauche estiment que «cette nouvelle déréglementation prive La Poste des moyens de mener à bien ses missions de service public notamment en terme d'aménagement du territoire».
Ils soulignent que «de nombreux bureaux de postes ont déjà été fermés, (...) des suppressions d'emplois ont conduit à réduire l'amplitude d'ouverture des bureaux et l'accessibilité bancaire est largement remise en cause par la filialisation de la banque postale ainsi que par banalisation du livret A».
Selon eux, «cette ouverture du capital, malgré les assurances données que celui ci reste 100% public, constitue de fait un premier pas vers la privatisation de la poste», «comme cela fut le cas pour EDF et GDF» ou France Telecom. Ils demandent au président de la République «le retrait du texte en l'absence de mise en oeuvre d'un référendum institutionnel sur l'avenir du service public postal».
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